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L'éloge de la haine

8 décembre 2012

Le désir ou la flamme de l'irrationnalité

Certes, j'admets que la psychologie humaine se nourrit de myhtes, et que je m'arrange avec ma conscience lorsque je dis à voix clair et intelligible à mon amour et amant : "je n'ai jamais désiré autre que toi". En réalité je décide consciemment de créer mes propres mythes. Je ne perçois pas l'amour sinon vêtu de son manteau de sublime. Tout doit être sublimé. 

En ce qui concerne le désir tout particulièrement. Le désir est l'abandon de la raison vers le cataclysme de l'égo, de la puissance et de la possession. Il n'y a pas de désir sexuel pur tant qu'il n'y a pas d'amour. "Je n'ai jamais désiré autre que toi" veut avant tout dire que je refuse le désir-égo pour élever et protéger notre amour unique qui domine tout.

Ce qui déclenche le désir et la focalisation de ce désir ne peuvent être incohérents. Si le désir est déclenché par une image, une sensation, détachée de l'être aimé, ce désir n'est pas pur.

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3 avril 2012

Moi... Moi? Moi! Moi et moi, encore moi et surtout moi!

      Nous sommes dans le siècle du Moi (The century of the self, Adam Curtis). Depuis le premier craquement d'étincelle d'Edward Bernays dans les années 1920 avec la campagne de cigarettes Lucky Strike, la flamme de l'égo n'a cessé de gonfler dans l'estomac malade du peuple. Le détachement de la foule de cette petite ménagère en manque de reconaissance dans son foyer, l'éloge de l'individu unique et la défense mensongère de la différence ont parfaitement achevé de convaincre l'Homme qu'il est ce qu'il désire, et que ce qu'il désire est le vrai. Dans les faits, il adhère au système à tel point que lui-même  juge, classe et se situe en fonction de cases prédéfinies. C'est donc bel et bien ce que l'on appelle un cercle vicieux : l'envie de statisfaire son égo est née, et pour ce faire, l'égo en mal de reconnaissance va se situer par rapport aux autres. Le rapport de compétition, de désir et de frustration quant à lui blesse ces pauvres égos, qui encore plus écorchés tentent de se relever, tant bien que mal, grâce aux remèdes qui leurs sont fournis (consommation, sentiment d'appartenance à un réseau social, sentiment de réussite sociale,...). Ces fameux remèdes qui ont été leur poison en premier lieu. 

      La jeunesse parisienne semble en partie informée de cette opération, mais elle tombe dans le cynisme. En 2012 l'information n'a plus de valeur. Elle ne touche plus que rarement la conscience. Dans les années 1960 la naiveté face au déchainement circulaire, continu et croissant du système dit rationnel de la société marchande, et l'envie de subversion , de renouveau et de liberté donnaient encore une note de fraicheur aux aspirations de la jeunesse, mais aujourd'hui le temps a déposé une couche de poussière qui commence à sentir le faisandé (le rance mellé de corruption). Nous savons désormais avec certitude que cette liberté désirée n'avait de la liberté que l'appellation (L'existentialisme est un humanisme, Jean-Paul Sartre). Comme le démontre parfaitement notre très cher et très regretté Guy debord dans La Société du Spectacle, le capitalisme a été, est et sera toujours englobant et absorbant. 

      D'une part nous avons donc une manipulation de nos désirs les plus profonds, manipulation qui crée un sillon permettant la pénétration directe et absolue de ce que nous avons d'autre part : la logique capitaliste. La foi accordée à la rationalité fictive et illusoire de ce système, au progrès scientifique, qui par ailleurs encourage le capitalisme dans sa logique d'accumulation et de circulation renouvelée de capitaux (La géographie de la domination, David Harvey) et l'esprit cynique qui est venu épicer cette vision trop ennuyeuse de l'humanité, donne un resultat redoutable. Faire prendre conscience à l'Homme de l'existence, le convaincre de chercher l'Unicité de ce monde, et d'opérer une mortification de ce Moi devenu trop dangeureux semble devenu une quête sans espoir. 

      Pourtant nous vivons des années crusciales. Les crises économiques ne peuvent plus être indéfiniment repoussées, et la rupture a fini par arriver. Outre le fait que nos belles capitales ont été défigurées et Disneyfiées (Barcelone, Paris,...), et outre le fait que l'Homme ne se soucie plus de son voisin, desormais la spéculation boursière a conduit tout droit à la crobeille des pays aux cultures d'une richesse infinie tels que la Grèce et l'Irlande. Pendant que ce drame se joue sous nos yeux, à cause de la société marchande et de l'égo gonflé à bloc de l'Homme (disons le clairement), la jeunesse continue son triste spectacle à lui. Prenons l'exemple de Mathilde Lacombe, jeune blogeuse (Lavieenblonde) qui partage, sur la toile, ses astuces, ses critiques mais surtout son image. Ne jugeons pas la manière qu'a cette jeune femme de traiter son sujet, cela n'a strictement aucune importance, mais posons nous la question suivante : tant d'énergie déployée, d'intérêt aiguisé, et de spots allumées autours un sujet tel que le maquillage, la coiffure et les mimiques boudeuses ne conduisent-ils pas notre génération à sa perte? Le manque de conscience existentielle n'est-il pas flagrant? Cette jeune femme ne pourraît-elle pas agir plus consciemment si elle mortifiait son égo? Le projet de démocratie fait qu'aujourd'hui Mathilde Lacombe a la parole et l'écoute, mais qu'en est-il de sa prise de responsabilité? Derrière ces informations qui semblent totalement inoffensives nous avons en réalité une véritable responsabilité face à la société, comme nous le démontre Jean-Paul Sartre l'existence précède l'essence (contrairement à ce que défend l'opinion démocratique : croyance absurde qui conduit à la simultanéité d'une déresponsabilisation de l'Homme face à ses actes et à une intolérence entre les Hommes vis à vis de ces mêmes actes), l'homme est donc responsable de ce qu'il est, et il engage par son choix, une projection de volonté sur l'humanité.

      Je terminerai sur cet extrait des Portes de la perception d'Aldous Huxley : "Pour ceux qui vivent à l'intérieur de ses limites, les lumières de la ville sont le seul luminaire du vaste ciel. Les réverbères des rues éclipsent les étoiles et réduit même le clair de lune à une inconséquence presque invisible.[...]Mentalement et physiquement, l'homme est l'habitant d'un univers purement humain, "fabriqué maison", creusé par lui même dans le cosmos immense et non humain qui l'entoure et sans lequel ni cet univers, ni lui même ne pourrait exister.[...] Mais en dépit des bruits de radio, et des tubes de néon, la nuit et les étoiles sont là-Juste au-delà du dernier arrêt des autobus, juste au dessus du dais de fumée illuminée.[...] Qu'ils oublient ou se souviennent cela demeure toujours un fait. La nuit et les étoiles sont toujours là; l'autre monde, dont les étoiles et la nuit ne sont que les symbole persiste, et est le monde véritable"


Lysandre de Montespan

21 décembre 2011

Pire que l'intolérance, la haine.

     Je navigue dans un océan de certitudes. C'est un paradoxe en soi. La haine que je ressens accompagne ma perversion. Comme me l'a révélé au x rayons du jour notre ami Sigmund, la perversion naît d'une rupture dans le développement des désirs et des refoulements dans la petite enfance. Je n'ai pas pu aller au bout de mon complexe d'Electre, mon évolution sentimentale et sexuelle n'a pas été achevée comme chez n'importe quelle femme dite "normale".  Seulement je me ballade souvent dans les cimetières, c'est une belle contrepartie puisque ces derniers, verdoyants, soignent mes jolis poumons asphyxiés.

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